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On se remet en rang !

Une chance sur deux

Le jour où j’ai réalisé ma chance…

Ma chance d’avoir eu mon deuxième enfant.

Mon petit bout qui n’avait que 9 mois quand on m’a annoncé le diagnostic. Ce petit être si plein de vie, de sourire et de joie, et qui a subi lui aussi l’ouragan du cancer de sa mère, à son niveau, à sa place d’enfant qui ne parle pas encore mais qui a tellement de choses à exprimer et qui doivent sortir.

Ma chance d’avoir eu deux beaux enfants, en plus de mes cancers. Je sais quelle chance immense j’ai eu. Toutes ne l’ont pas eu. A chaque fois que j’y pense je suis émue et les larmes me montent. Je ne sais pas comment j’aurais appréhendé et combattu cette maladie si je ne les avais pas eu, mes deux amours.

On m’a souvent parlé de mon courage et de ma force pendant les traitements et encore maintenant. Je ne sais pas si c’est du courage ou simplement un instinct maternel, humain, viscéral, qui m’a poussé à me battre et qui me fait encore avancer aujourd’hui. Je répétais sans cesse : je n’ai pas le choix ! Je devais avancer, me battre, pour eux, pour nous quatre.

Ma chance de me marier alors que je venais d'avoir mon premier cancer (dis donc il m’aime vraiment celui-là).

Ma chance d’avoir été aussi bien entourée.

Par mon mari, évidemment, épaulée, toujours présent, juste là à côté de moi, toujours, de jour comme de nuit. Il a continué de travailler mais je sais qu’il ne m’a pas quitté, qu’il pensait toujours à moi, à mon moral, à ma santé, à ma fatigue. Je sais que j’ai eu beaucoup de chance de l’avoir, LUI.

Ma chance car aujourd'hui encore, il est toujours là, à mes côtés.

Par ma famille également, mes parents, ma sœur, ma belle-famille. Ils ont été présents, chacun à leur manière. Ils nous ont aidés à surmonter cette année, avec les enfants notamment. Ils leurs ont permis de ne pas trop se rendre compte de tout “cela”. Bien sûr, ça n’a pas suffi, mais ça n’est pas grave. Après tout, on l’a tous eu ce foutu “cancer”, tous à un niveau différent.

Par mes amis, mes amies, qui se sont souciées chaque jour de mon état, sans jamais trop baisser les bras ni craquer. Pourtant j’ai conscience qu’elles se sont pris une claque – comme moi - et en plus à cause de moi. Mais elles ont été fortes, sereines, en phase avec mon état d’esprit de combattante.

Et en écrivant ces phrases, je réalise encore plus la CHANCE que j’ai eue.

Cela a fait naître un sentiment de solidarité naturel absolument génial.

Tous ceux qui nous ont entourés dans cette épreuve l’ont fait naturellement, instinctivement, simplement et sans rien attendre en retour.

J’ai beaucoup de chance de tous vous avoir.

J'ai beaucoup de chance d'être toujours .

Le jour où j’ai réalisé ma chance…
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