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On se remet en rang !

Une chance sur deux

Le jour où j'ai passé mes premiers examens de contrôle

C'était le 3 septembre, jour de la rentrée pour mon premier fils.
J'étais accompagné de ma meilleure amie. J'avais 5 radios à faire.

Programme chargé : dans l'ordre, radio des poumons, écho pelvienne, écho abdominale, Mammo et écho du sein droit.

Les semaines qui ont précédées cet examen j'étais tellement angoissée qu'à chaque fois que je me couchais, je n'arrivais pas à respirer, j'étouffais, comme si toutes les tensions, appréhensions de la journée se réveillaient le soir au moment de se coucher. Mon esprit était tourmenté. Et mon corps ne faisait que me le montrer...


A un moment donné j'étais persuadée que j'avais des métastases dans les poumons. C'était la seule explication possible de mes insuffisances respiratoires.
Donc une fois la radio des poumons passée, et le sourire du radiologue, j'étais soulagée, mais soulagée ! Non je n'ai pas de métastases dans les poumons, non je n'ai pas de métastases dans les ovaires ni dans les reins, je n'ai pas de métastases, nulle part. GREAT !


Donc quand j'ai enchaîné les deux autres examens j'étais plutôt confiante, limite blasée.

Je vais bien, tout va bien.

Seulement arrivée à la mammo, cela s'est un peu corsé.

Une femme médecin est arrivée, et m'a demandé de m'installer pour l'écho du sein droit.

Elle me parlait calmement, mais elle avait l'air tourmenté, elle me touchait le bras comme pour me remonter le moral.

Mais je vais bien je vous dis ! mes poumons sont nickels !

Elle a commencé l'écho et m'a clairement dit qu'ils avaient vu quelque chose d'étrange à la mammo mais qu'elle ne voyait rien sur l'écho...

hum hum - ah non, vous n'allez pas me refaire ce coup là - non, non et non !

L'échographie a duré trrrrrès longtemps, de longues minutes interminables pendant lesquelles je me repassais tout le film de cette année... je me voyais déjà repasser sur la table d'opération, subir à nouveau les traitements de chimio, reperdre mes cheveux, etc...

Le sang glacé, j'ai écouté stoïquement un autre médecin m'expliquer qu'il valait mieux faire une macro biopsie de ce petit "truc" bizarre et qu'idéalement il voudrait me faire une IRM demain !

OK...

En bonne élève, je passe donc l'IRM le lendemain. Et après 15 minutes et 2 tympans en moins, me voilà dans le bureau du radiologue qui me fait son compte rendu.

A priori c'est pas bien méchant, ça n'a pas l'air "cancéreux" mais il veut quand même biopsier tout ça pour en avoir le cœur net.

Plusieurs fois il m'a dit qu'étant donné mon passif, il valait mieux être super vigilants !

(tu m'étonnes...)

Le midi même après la biopsie, je voyais mon chirurgien, celui qui m'a opéré il y a un an, celui qui me trouvait exceptionnelle, celui qui m'a sauvé la vie !

Cela faisait presque 1 an qu'on ne s'était pas vu.

Je n'avais pas bien préparé cette consultation, je m'étais dit qu'avec mes "bons" résultats on n'aurait pas grand-chose à se dire de cela et qu'on enchaînerait directement sur l'étape suivante = la reconstruction.

Quand je suis entrée dans son bureau, accompagnée de mon mari, il venait de raccrocher au téléphone avec le radiologue qui m'avait fait passé l'IRM 1h plus tôt.

Comment réagiriez-vous devant l'homme qui vous a sauvé la vie, un an auparavant ? Je m'attendais à plus d'émotion... mais non.

Une nouvelle fois, ça ne s'est pas du tout passé comme je le pensais.

La consultation a duré, top chrono 7 minutes (si si j'ai vérifié), 7 minutes pendant lesquelles il m'a parlé, je lui ai parlé, mais rien de bien nouveau n'est sorti. Pour résumer, on se revoit 10 jours après la biopsie... et puis de toute façon on ne parle pas de reconstruction pour l'instant, car une étude génétique est en cours.

Et puis, je le cite : "Je suis sûr que c'est génétique votre truc !"

Pourtant, vous n'êtes pas généticien… mais passons.

Je n'ai plus qu'à faire cette biopsie...

A suivre.

Le jour où j'ai passé mes premiers examens de contrôle
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