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On se remet en rang !

Une chance sur deux

Le jour où j’ai perdu mon insouciance

C’est difficile de réaliser et comprendre que l’on a quelque chose qui nous détruit de l’intérieur, qui peut nous tuer, quand on n’a aucun symptôme…

C’est difficile de réaliser qu’on est malade, qu’on a échappé au pire, quand le pire n’est pas venu…

Se dire que la menace a été là tout près de toi, et que l'on est passé juste à côté du gouffre. Je réalise maintenant, un peu mieux… mais cela va être encore long avant que je prenne pleinement conscience de la finalité de tout ça ; si je n’avais pas été opéré il y a plus d’un an… Serais-je encore là aujourd’hui ?

Aujourd’hui j’ai perdu mon insouciance, cette petite part de naïveté que tout le monde a depuis sa plus tendre enfance. Ce qui te permet de faire des bêtises étant jeune – plus ou moins dangereuses – ce qui te pousse aussi adulte à faire des choses qu’on dit courageuses, mais qui pour toi, sont portées par ton insouciance.

Ne pas avoir peur de l’inconnu(e).

Je ne dis pas que j’ai peur, non, bien sûr que non. Mais mon histoire personnelle et notamment ce deuxième cancer m’ont arraché cette insouciance. Et en cela j’ai pris comme certains le disent “un coup de vieux”…

Une claque irréversible. Et c’est bien de cela qu’il s’agit. Je suis peut-être en rémission aujourd’hui, mais ce que ce cancer m’a ôté à jamais, qui ne reviendra pas, même si je guérie complétement, c’est mon insouciance…

Au-delà de cette insouciance, cette prise de conscience m’a permis de comprendre VRAIMENT les mots CARPE DIEM.

C’était ma devise avant, profitez, profitez du jour présent. Je la disais sans vraiment la comprendre ou bien sans vraiment le vivre.

Aujourd’hui, je la comprends, je la vie, je me couche et je me lève en ne pensant qu’à cela. Elle fait partie de moi. Il n’y a pas une minute, une heure, une journée, sans que je pense à mon cancer, à mon année, au chemin parcouru, et quand j’y pense, je vais bien. Je me sens apaisée. Soulagée presque. J’ai l’impression que cette maladie m’a révélée.

Cette maladie qui a failli me tuer, m'a aussi, paradoxalement, fait renaître.

Le jour où j’ai perdu mon insouciance
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